Malgré les nuages des derniers jours, la sécheresse des sols persiste. Une situation non sans conséquences pour les agriculteurs qui se remettent à peine de la crise du lait de 2009 pour certains d’entre eux. Ils ont de moins en moins le choix et pensent doucement à se séparer de leurs bêtes les plus vieilles et les moins productives.

 

Les réserves d’hiver déjà entamées

Les fermiers sont obligés de compléter l’alimentation des bêtes avec du fourrage récolté au printemps. Les pâtures sont à sec et ils doivent nourrir les vaches avec des réserves qui devaient servir normalement pour l'hiver. Christian, agriculteur, témoigne dans ce sens au micro de Gaëtan Sgualdino de Bel RTL : "L’herbe ne pousse pas assez en suffisance et les vaches boivent deux fois plus d’eau. Nous sommes donc dans l’obligation de les nourrir avec les réserves prévues pour l’hiver. Sans cela, les bêtes ne donneraient très peu, voire pas du tout de lait". Pour l’instant, Christian peut encore tenir quelques semaines, mais au-delà c’est l’incertitude.

 

Après la crise du lait, place à celle du soleil

La crise du lait passée, c'est à une crise d'un nouveau genre que les producteurs doivent faire face. Alain Colienne, producteur de lait à Sprimont, explique : "Elles se nourrissent à l’étable sur du fourrage comme en hiver. C’est très inquiétant. La situation est tellement catastrophique qu’il faudrait 3 jours de pluie non-stop". Pour une partie du cheptel, la seule issue est donc l’abattoir afin d’économiser les prairies.

source : RTL.be